Dans ce grand supermarché de la vie festive qu’est le Hangar à Bananes, le Dandy est un jour passé dans le rayon Opium. Il a trouvé assez audacieux de prétendre réveiller les foules avec ce nom censé provoquer leur endormissement. Dans un mélange de sorties de classe et de trentenaires-quadras conquérants, de collègues de travail et d’échoués sur les bords de Loire, L’Opium parvient à créer une ambiance qui semble fonctionner. Et c’est tant mieux car il faut pouvoir supporter sans souffrir les débuts musicaux de l’adolescence bourgeoise qui se pique de mixer dès lors qu’elle a fait l’acquisition de quelques morceaux de deep house sur Beatport. Éprouvant pour vos oreilles comme pour l’image de la scène Nantaise si d’aventure Laurent Garnier passait dans le coin.
Dans un mélange de sorties de classe et de trentenaires-quadras conquérants…
La concurrence étant rude au Hangar à Bananes, il a bien fallu trouver le petit élément distinctif. Et si on mettait deux arbustes au milieu de la salle entourés de planches faisant office de tables hautes ? Ok, on fait ça, je demande un devis. Visiblement le devis proposé devait convenir, ce qui fut dit fut fait. Dans un tel volume, il aurait été dommage de s’en priver car reconnaissons que cette touche Opium est réussie. Cet esprit dedans-dehors qui habille habilement la pièce et opère des séparations symboliques entre la piste, le bar, les tables et l’estrade, fait oublier au Dandy qu’il n’est pas venu dans ce grand hall pour prendre son train de 8h35 pour La Rochelle. Ceci n’est pas une gare, c’est un restaurant. Ah ! les effets de L’Opium. Faites un peu tourner…
L’Opium : 21 Quai des Antilles – Hangar à Bananes – 44000 Nantes Site internet de l’Opium