Dandy De Nantes
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48 heures… à Poitiers

Fidèle à sa réputation, Poitiers demeure un haut lieu de faits d’armes en France, auquel les Dandys ne pouvaient que rendre hommage en y prenant part – tant soucieux de s’inscrire dans le récit national du plus Dandy des historiens originaire de la villeFrançois Durpaire, que sur le livre d’or de la maréchaussée locale, pierre angulaire de ce séjour. Dans une ville fortifiée, il y avait fort à faire de l’infortune une fortune provisoire. Aucune troupe n’a arrêté les Dandys dans cette épreuve. Surtout pas à Poitiers.

Rarement meilleure impression aura été laissée dans l’enceinte du commissariat où, récupérant ses effets personnels, le Dandy est invité à renouer sa cravate et complimenté sur sa tenue.

Toisant presque l’aile Sud de l’Hôtel de ville, la résidence châtelaine des Dandysrue Le-Bascle, annonce la couleur avant celles de l’arc-en-ciel qui vient. Place joliment aménagée du Maréchal-Leclerc, façon Voyage à Nantes, et Café Populaire en mire, la ville de Poitiers montre des atours qui valent le détour. Le cocon très intimiste, présenté par la poétique hôte des lieux tel une merveille d’esprit français séduisant les professeurs japonais en villégiature, ne manque pas d’un caractère atypique : tissu mural à carreaux recouvrant jusqu’à la porte, commodités dissimulées dans les placards et réfrigérateur de chambre d’hôtel. Le moindre écrivain en manque d’inspiration pourrait y rédiger des lignes lui ouvrant les portes du prix Renaudot.

La nuit, tous chats sont gris, et le Dandy grisé par cette atmosphère (charnelle) enchaîne les belles adresses. Le Rooftop est son point cardinal, un lieu sans égal à Nantes qui échoue à marier de la sorte clientèle festive et élégante et lieu raffiné et chaleureux. Un verre de transition à L’Appart plus loin, c’est le moment de rejoindre les bords du Clain pour se rendre au Nexxt. Excès de Diplomatico ou surdose de whisky dans le coca ? À la sortie de La Tomate blanche, le Dandy se met dans le rouge et devient rapidement vert, dans la nuit noire, quand des uniformes bleus l’invitent à quitter le transat en acajou beige d’une bâtisse blanche qu’il ne connaît guère. La nuit, tous les chats sont gris, mais pour le Dandy c’est le dégrisement…

Rarement meilleure impression aura été laissée dans l’enceinte du commissariat où, récupérant ses effets personnels, le Dandyest invité à renouer sa cravate et complimenté sur sa tenue. La reproduction du Manneken-Pis, disposée dans le hall d’accueil et offerte en 1950 par la police bruxelloise à son homologue pictavienne (dont il n’existe que six copies autorisées), achève de convaincre le Dandy que l’art de l’interpellation n’est plus très loin de sa manière de l’exercer. Sorti à 16 heures, c’est avec une forme de dépit que le Dandy constate son impuissance à pouvoir se rendre en transport collectif au stade Rébeilleau. Convenance voudrait qu’il allât admirer les exploits de son neveu de 6 ans qui y pratique le rugby le samedi après-midi. En désespoir de cause, il lève un pouce en guise d’auto-stop : le premier véhicule est le bon. Ironie magique de l’histoire, le conducteur s’avère être un dirigeant du club de rugby… Parvenus au stade, les Dandys visitent les vestiaires, entrent sur la pelouse, parlementent avec l’encadrement et avisent d’impressionnants gaillards en tenue persuadés qu’ils saluent là leurs futurs investisseurs.

Après une escapade en campagne à Andillé, l’apéritif au château se transforme en pain de kebab-foie gras du sud-ouest. L’heure tardive de sortie ne permet pas de dîner au Déjeuner sur l’herbe, une belle adresse de la ville, c’est donc Le Comptoir à moustaches qui offre le couvert. Gravlax de saumon en entrée et Burger éponyme saignant, très bien réalisés. Sur le chemin qui redescend vers la gare, le triangle d’or mairiepréfectureBanque de France se dévoile aux Dandys dans une disposition architecturale majestueuse. Ils pourraient décrocher la lune et se rendent à La Luna, club au sens noble, lieu idoine pour la tenue de réunions de gentlemenJack, son patron depuis 13 ans, tendance belle école de la nuit, mérite la première carte de membre. De retour au Nexxt en taxi trader, les Dandys tombent sur le physionomiste le plus Dandy de la ville qui leur ouvre les portes du Privé. En l’espace de quelques secondes, une invitation à une inauguration leur est remise en mains propres par le barman. Accueil de luxe. Dans la salle du fond, la soirée part en hardstyle (Cf. 14 juillet chez Les Garçons au Croisic, été 2017) et le Dandy saisit avec habileté sa chance d’y conquérir une conquérante…

Le dimanche à Poitiers, s’avèrent incontournables le magnifique Parc de Blossac (Cours CambronneParc de Procé et Jardin des Plantes réunis) et le discret et paisible quartier de l’île Jouteau. A n’en pas douter, la prospection immobilière y fait rage. Dégotant fort opportunément un vide grenier dans le Parc de Blossac, le Dandy chine en un clin d’œil un triptyque de portraits « Dandy Dogs », encore sous blister, et repart en sus, pour le même prix, avec une fourchette à découper et un couteau à viande, idéal pour servir le faisan aux châtaignes qu’il affectionne. Charmée par une forme d’audace inusuelle, la vendeuse dominicale, quinquagénaire en diable, lance, spontanée : « vous êtes beaux comme des dieux ». Poitiers n’est pas pour rien la ville aux cent clochers ; il faut de la place pour accueillir les apôtres des Dandys.

À Laurence, évidemment…

Signature Les Dandys