Présage : « Je vois bien la retraite d’un Dandy dans un marais salant. » C., 14 juillet 2016
Ambiance bout du monde pour presqu’île. Dizaines de pêcheurs à pied multipliant les génuflexions en quête de palourdes. Centaines de touristes se baignant, pratiquant la voile, le beach volley, la course à pied, le poney, les exercices de renforcement musculaire sur une serviette de plage… Dandy enfourchant un vélo avec siège enfant lancé à la découverte des lieux, du port à la côte sauvage pour sentir le parfum des embruns. Tout juste le temps d’aviser le Mojito Bar qu’on est déjà rendu au Fort de l’Océan. Fin de parcours sur la plage de Valentin. Première impression : Le Croisic c’est physique.
Destination discrète et authentique, Le Croisic est hautement plus agréable à fréquenter que sa voisine La Baule…
Contemplant le très beau panorama de l’hôtel restaurant L’Océan, on apprend que Catherine Deneuve y avait ses habitudes. C’était quelques instants à peine après avoir aperçu le terrain de golf – définition : art d’échapper à ses obligations familiales tout un week-end en faisant passer pour activité sportive le plaisir de rouler en voiture électrique sur des pelouses tondues à 3 mm aux côtés d’un spécialiste des fusacq et d’un conseiller en investissement immobilier dans le locatif lowcost – dont il se trouve quelque amateur dans l’entourage du Dandy. Séjour prenant une autre dimension. Jolie maison de famille, rue calme, parterre de fleurs, terrasse abritée et hôte aux petits soins. Rillettes de thon maison et côte de boeuf 800 grammes passée au barbecue. Au calme. Puis volume sonore allant crescendo. De l’urban à l’électro. Eudes met la main sur la « pépite musicale » de la soirée. Deuxième impression : Le Croisic c’est chic.
Envie de sortir du bout pour retrouver le monde. Passer d’un jardin à un autre. Direction le Garden. Succession de virages dans les marais salants. Mais qui conduit ? De la campagne soudain naissent les lumières d’un étonnant dedans-dehors festif. Sur place : enchaînement de Jägerbomb et de pas de danse. Battle sur Battle. Retour au bout du monde jusqu’au bout de la nuit. Dernière impression (au réveil) : Le Croisic ça pique.
Destination discrète et authentique, Le Croisic est hautement plus agréable à fréquenter que sa voisine La Baule, sorte de Cannes sans le luxe, de Grande-Motte le capital économique en plus. Commander son plateau de fruits de mer à La Criée, longer 6 fois par jour les quais du port pour apprécier tant les affres de la marée que les terrasses où le monde est amarré. Portées à tous les coins de rue, les marinières y revêtent un sens symbolique : on devient rapidement prisonnier d’un tel endroit. Impression générale : Le Croisic c’est mythique.